27 May 2010

Les spéculateurs, aujourd’hui, devraient être jugés au tribunal de Nuremberg

Jean Ziegler nous informe comment notre système créé les inégalités, les entretient et les alimente,
le marché, les places boursières pourraient être comparées aux arènes, aux cirques, aux champs de bataille, aux fronts de guerre,
avec toute l'hypocrisie que les bourgeois développent pour se déculpabiliser, se dédouaner, se retirer de toutes formes d'accusations mensongères...omnibulés par la consolidation du socle sur lequel ils se sont hissés tels des héros, des dieux, des monstres
ainsi sur le net on peut aisément lire que Mr Ziegler est un polémiste,
probablement comme Marx,
ou comme tous ceux, toutes celles qui dérangent le parti de la presse et de l'argent,
dormez-tranquille,
les enfants innocents crèvent partout dans le monde,
dormez-tranquille,
gangsters ventres et bourses pleines pour vous,
ce sont les gueux et leurs enfants qui sont immondes!!!


«Des enfants
meurent à cause
des gangsters
de la Bourse »
Jean Ziegler
Dans ses livres qui ont marqué l’opinion, Jean Ziegler n’a cessé de dénoncer le caractère absurde et criminel des politiques du capitalisme envers les peuples du tiers monde. Il a été le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme aux Nations unies de 2000 à 2008. Michel Collon l'a interrogé à Genève sur la crise, la Bourse, la faim, Obama, Israël…





La crise t’a surpris ?

Dans sa violence, oui. Je ne pensais pas que les truands de la finance allaient ruiner l’économie mondiale à une telle vitesse : 1.800 milliards de valeurs patrimoniales ont été détruites. Pour les pays du tiers-monde, c’est une catastrophe totale. Mais aussi pour les pays industrialisés.


Ce sont encore les pauvres qui paient ?

Oui. Le 22 octobre 2008, les quinze pays de l’euro se sont réunis à Paris. Sur le perron de l’Elysée, Merkel et Sarkozy ont dit : « Nous avons libéré 1.500 milliards d’euro pour le crédit et pour augmenter le plafond d’autofinancement de 3 à 5% ». La même année, les mêmes pays européens ont réduit leurs subventions pour le programme alimentaire mondial (qui ne vit que de ces subventions) de 40 %. De six milliards de dollars à moins de quatre milliards.

Ce qui fait qu’au Bangladesh, on a supprimé les repas scolaires. Un million d’enfants sont gravement et en permanence sous-alimentés. Ces enfants meurent donc à cause des gangsters de la Bourse. Il y a là des morts véridiques. Les spéculateurs, aujourd’hui, devraient être jugés au tribunal de Nuremberg.


Quelle leçon les puissants ont-ils tiré de la crise ?

Aucune. Prenons l’exemple de la Suisse. Le contribuable suisse y a payé 61 milliards de dollars pour le sauvetage de la plus grande banque : UBS. L’an dernier, en 2009, les dirigeants d’UBS, toujours proche de la faillite, se sont distribués entre eux des bonus pour quatre milliards de francs suisses ! Le pillage est total et l’impuissance des gouvernements qui se comportent comme des mercenaires est totale aussi. En tous les cas, en Suisse, en France, en Allemagne où j’ai quelques renseignements. C’est un scandale permanent.

Le masque néolibéral est tombé évidemment, avec sa prétendue légitimité. Mais le cynisme et l’arrogance des banquiers triomphent totalement.

Et du côté du public, sens-tu une évolution ?


Non, si tu regardes les chiffres, ils sont catastrophiques. Toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim. 47.000 personnes meurent de faim tous les jours. Un milliards de personnes (c’est-à-dire un homme sur six) sont gravement et en permanence sous-alimentés. Alors que l’agriculture mondiale dans l’état actuel de son développement pourrait nourrir sans problème douze milliards d’êtres humains avec 2.700 calories par individu par jour ! Donc, au début de ce siècle, il n’y a plus aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim, au moment où nous parlons, est assassiné. C’est catastrophique.

L’ordre mondial du capital financier globalisé est meurtrier - épidémie, décès par la pollution de l'eau , etc… - et en même temps absurde : il tue sans nécessité. C’est l’ordre des oligarchies et du capital financier mondialisé. Sur le plan de la lutte contre la faim, l’échec est total.


Tu as été, de 2000 à 2008, le rapporteur des Nations-Unies sur le problème de la faim dans le monde. Quel bilan tires-tu ? As-tu servi à quelque chose ?Oui. La conscience a augmenté. Plus personne aujourd’hui, ne considère ce massacre quotidien comme un fait de la nature. On va en Europe, je crois, et en tout cas dans les pays de la périphérie vers une insurrection des consciences. Il faut une rupture radicale avec ce monde cannibale.


Alors que le problème de la faim n’est pas résolu, on dépense de plus en plus pour faire la guerre.

En 2005, pour la première fois, les dépenses mondiales d’armement (pas les budgets militaires, juste les dépenses d’armement) ont dépassé mille milliards de dollar par an. Nous vivons dans un monde d’une absurdité totale.


Obama avait pourtant fait de belles promesses…

Il est vrai qu’Obama suit totalement la surdétermination de l’Empire. Je ne l’ai jamais rencontré, c’est sûrement quelqu’un de bien, mais la réalité qu’il affronte est effrayante. Les Etats-Unis restent la plus grande puissance industrielle au monde : 25 % des marchandises industrielles sont produites par eux, avec pour matière première le pétrole : 20 millions de baril par jour dont 61% sont importés. On peut l’importer de régions comme le Moyen-Orient ou l’Asie centrale, ce qui les force à maintenir une force armée totalement hypertrophiée, et le budget fédéral est donc complètement parasité par les crédits militaires… Mais telle est la logique de l’Empire.


Quel est ton sentiment sur ce qui se passe maintenant en Israël et comment cela peut-il évoluer ?

Je pense que Tel-Aviv dicte la politique étrangère des Etats-Unis avec le lobby de l’AIPAC, comme puissance déterminante.


Avant les politiciens, ce sont quand même d’abord les multinationales pétrolières qui décident d’armer Israël.

Oui, la logique fondamentale est que pour les intérêts pétroliers, il faut un porte-avion stable. Et l’Etat d’Israël mène - ce n’est pas moi qui le dit, c’est un rapporteur spécial des territoires occupés - une politique permanente de terrorisme d’Etat. Tant que ce terrorisme continue, il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient, il n’y aura pas de fin au conflit Iran - Irak, ni rien du tout. Tout est sans issue sauf si enfin l’Union européenne se réveillait, tu comprends ?


Que pouvons-nous faire, nous Européens, pour la réveiller ?

Depuis juin 2002, existe un accord de libre échange entre Israël et les 27 pays de l’Union européenne qui absorbent 62% des exportations israéliennes. Dans cet accord, l’article 2 (c’est le même dans tous les traités de libre échange) dit : le respect des droits de l’homme par les partis contractantes est la condition pour la validité de l’accord. Mais les violences faites aux Palestiniens - vol de la terre, torture permanente, éliminations extrajudiciaires, assassinats, organisation de la sous-alimentation comme punition collective – tout cela, ce sont des violations permanentes des droits de l’homme les plus élémentaires. Si la Commission européenne suspendait pendant 15 jours l’accord de libre-échange, les généraux israéliens reviendraient à la raison immédiatement. Or, l’Europe des 27, ce sont des démocraties, c’est à nous de jouer, nous opinions publiques.


Comment ?

Il faut forcer nos gouvernements. Nous ne sommes pas impuissants. En Belgique, il y a beaucoup de problèmes, en Suisse et en France aussi. Mais une chose est certaine : les libertés publiques existent. Il faut se saisir de ces libertés publiques pour imposer à nos gouvernements un changement radical de politique, c’est tout. S’ils ne le font pas, alors il ne faut plus voter pour eux, tu comprends, c’est aussi simple que ça !


Mais tous ces gouvernements sont d’accord de soutenir Israël. En France, par exemple, que ce soit l’UMP ou le PS, ils soutiennent Israël.

Soutenir la sécurité et la permanence d’Israël, c’est une chose. Mais cette complicité avec le terrorisme d’Etat et la politique de colonisation, ce n’est pas possible. C’est la négation de nos valeurs, c’est « du fascisme extérieur » : c’est-à-dire que nos valeurs sont démocratiques à l’intérieur de nos frontières et à l’extérieur, nous pratiquons le fascisme par alliance.


Et enfin, le rôle des médias dans tout ça ?

Ils sont complètement soumis. Notamment en période de crise, les journalistes ont peur pour leur emploi. L’agressivité du lobby israélien est terrible. Moi, j’ai subi la diffamation la plus effroyable, et ça continue aux Nations-Unies d’ailleurs, c’est grâce à Kofi Annan que j’ai survécu. Israël est un danger pour la paix du monde, Israël cause d’effroyables souffrances. Et dans ce pays, les opposants comme Warschawski sont complètement marginalisés. Mais si l’opposition israélienne anticoloniale et anti-impérialiste n’a pas la parole, n’a pas d’influence, eh bien, nous allons vers la catastrophe. Il faut soutenir les opposants.


Et le rôle des médias à propos de la crise ?

La crise est présentée comme une fatalité, une catastrophe naturelle. Alors que les responsables sont identifiés !

05 May 2010

KKE : un parti pas comme les autres




Communiqué du KKE

Des dizaines de milliers d'ouvriers et d'employés, du privé et du public, ont répondu à l'appel à la grève du PAME (Front Militant des Travailleurs), un front des syndicats de classe en Grèce. Le PAME a organisé des rassemblements de masse dans 66 villes grecques, tandis que 300 syndicats de base et fédérations (syndicats, centres de travail, fédérations industrielles) du secteur public et du secteur privé ont décidé de participer à la grève.

Le succès de la grève était une manière de répondre aux mesures anti-populaire annoncées par le gouvernement social-démocrate PASOK telles que la baisse des salaires et des retraites, ainsi que le recul de l'âge de départ à la retraite. Les travailleurs ont tourné le dos aux appels du gouvernement à les accepter « afin de sauver le pays » de la crise. Ils ont insisté sur le fait que la Grèce n'est pas menacée de faillite et que c'est le grand capital qui est responsable des déficits et de la dette. C'est le grand capital qui avant et pendant la crise a réalisé des profits fabuleux, en exerçant un chantage sur les couches populaires et ouvrières, et en faisant porter le fardeau de la crise par les travailleurs.

La journée de grève du 24 février prendra donc la suite d'une autre journée de mobilisation et de grève massive.

Car ce 10 février, dès l'aube, des milliers de travailleurs et d'étudiants ont rejoint les piquets de grève, devant les usines et les lieux de travail. D'importantes unités industrielles, des multinationales, des chantiers et le plus grand port de Grèce, le Pirée, ont été paralysés. La dure bataille de préparation de la grève, le piquetage, la dénonciation de la collaboration des forces du syndicalisme pro-patronat et jaune qui contrôle la Confédération des travailleurs du privé (GSEE) et du public (ADEDY) ont renforcé la classe ouvrière grecque.

Il convient de noter également que la GSEE a continué sa tactique de casse de la grève et n'a pas organisé de mobilisation, apportant ainsi son soutien au gouvernement. D'autre part, l'ADEDY a appelé à la grève pour ce 10 février et a organisé un rassemblement dans le centre d'Athènes, mais avec une faible participation.

En revanche, des dizaines de milliers de manifestants ont participé au rassemblement du PAME à Athènes qui s'est tenu devant le Parlement Grec. En dépit de la pluie, les travailleurs ont dénoncé les politiques anti-sociales et anti-populaires, ainsi que les attaques de cette alliance de l'ombre entre le gouvernement et le patronat, l'UE et les partis de la ploutocratie qui poussent la classe ouvrière à accepter les « sacrifices » que l'UE et le gouvernement exigent.

Vasilis Stamoulis, président de la fédération syndicale des travailleurs de l'industrie textile, a prononcé un discours lors du rassemblement. Des représentants du mouvement paysans, du Rassemblement militant des paysans (PASY) et du comité de coordination pan-hellénique des travailleurs indépendants ont également communiqué un message de soutien. Une délégation du Comité Central du KKE, menée par la secrétaire-générale Aleka Papariga, a participé au rassemblement.

Le rassemblement a suivi un défilé de protestation dans les rues du centre d'Athènes, dont le point de chute était le Ministère du Travail. Les manifestants ont affirmé haut et fort qu'ils ne consentiront à aucun sacrifice pour la ploutocratie et ont revendiqué:

un emploi stable pour tous
la journée de 7 heures, la semaine de 5 jours un salaire minimum de 1400 euros la retraite à 55 ans pour les femmes et à 60 ans pour les hommes, et respectivement à 50 et 55 ans pour les métiers pénibles de véritables mesures de protection des chômeurs et de leurs familles et non des bons alimentaires en guise de charité une allocation-chômage de1120 euros couvrant l'intégralité de la période de chômage, sans aucune condition ni préalable une couverture des soins médicaux totale et le remboursement intégral des médicaments la hausse drastique du taux d'imposition des grands entreprises à 45%. Abrogation des exonérations et des privilèges fiscaux

Extrait de la déclaration de la secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, lors du rassemblement du PAME

« Ne faites pas attention à ce qu'ils vous disent! Le sauvetage des banquiers, des industriels et des gros commerçants est la seule chose qui les préoccupe.

Ils mettront en œuvre des mesures bien pire encore si les travailleurs ne mettent pas en échec cette vague de contre-réformes, si ils ne s'opposent pas en cause aux diktats du gouvernement.

Donc, opposez-vous à ces mesures, soulevez-vous et menez une lutte permanente! De nouveaux coups durs s'annoncent sur la sécurité sociale et sur les impôts. Bloquez-les! Ne les croyez pas! Tournez-leur le dos! »


Chers amis,

Tant qu'à faire de dénoncer la situation créée par le capitalisme, le FMI et le PASOK, il serait également utile de dénoncer les syndicats réformistes liés à la social-démocratie, les syndicats jaunes tels que dénoncés dans le communiqué du KKE reproduit ci-dessous.
Les syndicats réformistes, la FGTB et la CSC en Belgique, ne cessent de participer à la "construction européenne" et d'entretenir l'illusion de l'"Europe sociale"
("Pour une autre Europe,...dans un autre monde"...(sic !). Leur homologue, en Grèce, c'est la GSEE, le "syndicat" du PASOK. Ces syndicats n'auraient aucune peine à reprendre à leur compte l'analyse du CADTM en taisant soigneusement l'existence du mouvement syndical de lutte de classe ( certes liés au KKE, au KKE-ML, partis "stalinien", "dogmatique", "dépassé" etc...).
Le solidarité, c'est dénoncer la social-démocratie, ici et là-bas, en tant qu'auxiliaires de la dictature ploutocrate ( πλουτοκρατία. On pardonnera aux Communistes grecs l'utilisation de ce terme passé de mode ici, au profit de "néo-libéralisme", "capitalisme sauvage"...).
A la veille de la formation, en Belgique, d'un gouvernement d'"union nationale", après dix ans de cohabitation harmonieuse PS-MR, il n'est pas inutile d'interpeller la FGTB et la CSC, qui semblent parfaitement indifférents aux mobilisations populaires en Grèce, plutôt voués à un "dialogue social" toujours favorable au patronat et voués aussi à la "reprise".
Bien à vous.

04 May 2010

help mayday mayday help

une kermes, des keufs,
la place rouppe peut se comparer aux autres places boursières, du pain, des jeux, des keufs,
non camarades, l'ambiance n'était pas à la fête, juste quelques touristes, quelques syndicalistes et de la musique pour une fête commerciale aux teintes des éternelles récupérations habituelles...

une foire aux boudins, les participants de la manifestation organisée par Le Comité pour un 1er mai de lutte n'ont pas pu pénétrer sur la place,
les services d'ordre refusant tous signes ostentatoire, pas religieux, non... mais non...
politique!!!

on rigole pas le jour du premier mai : les dictateurs se gavent de leurs discours creux, baveux, entendus et téléphonés pour ouvrir ce qui était écrit d'avance par un auteur réac' in-inspiré, ennuyeux, bêlant "BHV" comme des ânes, tous identiques de l'utra-extrême droite à la molle droite socialiste, les même mots d'ordre, achetez-consommez-travaillez

cependant que le bon peuple reste chez lui, déprimé par un système inerte et cancéreux...

attendant le boudin mmmm que d'amour!